L’assurance ski permet de se couvrir face aux risques très précis liés à la pratique des sports d’hiver. Les garanties couvrent l’assistance en cas d’accident, les dégâts sur le matériel de ski loué, les frais d’hospitalisation et de rapatriement, etc. Faut-il prendre une assurance ski ? Est ce qu’il y a un risque de doublon avec d’autres assurances ? Combien coûte une assurance neige ?

150 000 personnes sont blessées chaque année en pratiquant un sport de glisse selon l’association des médecins de montagne !
Que couvre exactement une assurance ski ?
Chaque assureur va proposer un panel de garanties différent dans son contrat. Mais en général, dans une assurance ski, vous pouvez retrouver les protections suivantes.
La responsabilité civile d’une assurance ski
La responsabilité civile protège en cas de dommages (matériels ou corporels) causé à une autre personne. La Fédération française de l’assurance (FFA) a dressé la liste des cas dans lesquels votre responsabilité est systématiquement retenue sur les pistes :
- vous êtes un skieur en amont et que vous refusez la priorité à un skieur en aval
- vous skiez ou surfez trop vite sur une piste réservée aux débutants
- vous faites une pause dans un endroit sans aucune visibilité
- vous effectuez un dépassement dangereux
- vous perdez un de vos skis qui vient blesser un autre skieur
Frais de secours
Un accident sur les pistes peut engendrer l’intervention de secours très spécialisés qui vont vous ramener des pistes à l’hôpital le plus proche. Ces secours sont coûteux et nécessitent le déploiement de moyens très spécifiques pour retrouver le blessé et le ramener en toute sécurité vers le centre de soins le plus proche. Une évacuation par hélicoptère ou traîneau et forcément plus coûteuse qu’une ambulance.
Sur les domaines skiables, les sociétés de remontées mécaniques peuvent faire appel à des sociétés privées de secours. La facture est alors adressée aux victimes. D’où l’intérêt d’être protégé par une assurance qui va prendre en charge ces frais.
Frais médicaux
Le remboursement des frais médicaux d’une assurance ski va compléter les remboursements de la sécurité sociale et de la mutuelle.

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Frais de séjour
En général, une grosse blessure a tendance à mettre fin de manière définitive aux vacances au ski. L’assurance ski peut prendre en charge les frais liés à l’interruption du séjour à la montagne (hébergement, forfaits, location de matériel,…).
Frais de matériel
Une assurance ski peut également prendre en charge le matériel qui a été abîmé ou complètement détruit pendant l’accident.
Invalidité, incapacité et décès
En cas de dommages importants un capital est prévu pour indemniser la victime. Certaines assurances prévoient même une prise en charge des pertes de revenus liés à une interruption de son activité pendant la convalescence ou dans les cas les plus graves, une prise en charges des obsèques.
Pourquoi prendre une assurance ski ?
Un accident peut survenir subitement et générer des dégâts et des frais importants. Que vous vous blessiez seul ou avec un autre skieur, il va falloir payer des frais de secours et de responsabilité civile. Si vous n’êtes pas assurés convenablement, ces frais pourraient s’élever à plusieurs milliers d’euros.

Si les pisteurs secouristes sont amenés à intervenir et qu’aucune assurance n’a été souscrite, les frais seront à la charge de l’accidenté.
Les communes, qui sont responsables de l’organisation des secours sur leur territoire, font le plus souvent appel à des sociétés privées. Elles ont la liberté de fixer le prix de l’intervention, car la loi du 27 février 2002 a supprimé le barème fixe commun à tous les massifs.
Est il obligatoire de prendre une assurance ski ?
Il n’est pas obligatoire de prendre une assurance ski avant de se lancer sur les pistes. Cependant, il est fortement recommandé de vérifier sa couverture.
Vous pouvez vérifier votre contrat d’assurance multirisques habitation pour vérifier si elle vous couvre en cas d’accident ou prendre une assurance ski dédiée. L’assurance habitation peut couvrir les dommages provoqués aux tiers, c’est déjà très bien mais il faut bien vérifier que si vous vous blessez vous même, vous serez bien couvert.
L’assurance ski peut également être une option de votre assurance individuelle accident ou de l’assurance scolaire des enfants.
Autre assurance souvent oubliée, l’assurance de votre carte bancaire premium. Toutes les cartes bancaires premium sont liées à un contrat d’assurance qui couvre souvent très bien en cas de voyage (location de voiture, rapatriement,…). Certaines assurances de cartes incluent par défaut une assurance neige complète. La seule condition est de payer la totalité des dépenses liées au séjour (de l’hébergement à la location de matériel en passant par les forfaits) avec la fameuse carte. Sinon, pas de couverture !
Avant de vous décider, il faut donc faire un point complet sur les garanties de vos différents contrats d’assurance pour vérifier votre couverture et faire les bons choix.
Faut il prendre une assurance ski ?
Après avoir analysé ses contrats d’assurance, si aucun ne couvre les risques liés à la pratique du ski et qu’en plus vous n’avez pas une bonne mutuelle, il est fortement recommandé de souscrire une assurance ski. D’autant qu’il s’agit d’un contrat de courte durée (uniquement pendant la période du séjour au ski) et peu coûteux.

Combien coûte une assurance ski ?
Une assurance ski coûte de 1.50€ à 3€ par jour en moyenne.
Le coût moyen des frais de secours sur une piste sont de 300€ à 500€ en moyenne. Ils atteignent 1 000€ à 2 000€ pour une évacuation en hélicoptère.
Quelle différence entre assurance ski et assurance neige ?
Assurance ski et assurance neige désignent le même contrat.
Par contre, il ne faut pas confondre assurance neige et garantie neige.
La garantie neige a pour objectif de vous indemniser si la neige n’est pas au rendez-vous ou si elle empêche les activités sur place. Cette garantie peut être proposée au moment de la réservation de votre séjour par les prestataires touristiques. En théorie, c’est une option qui permet de réserver ses vacances au ski, sans stress même des mois à l’avance. Dans les faits, les exclusions sont tellement nombreuses et les conditions à remplir tellement drastiques qu’il est rare d’obtenir gain de cause. D’autant que la majorité des stations disposent aujourd’hui de canons à neige permettant de palier, au moins en partie, le manque de neige.
Le dédommagement pour non utilisation du forfait de ski
En dehors des dédommagements des assurances, existe t-il des dispositifs en cas de non utilisation du forfait de ski ? En cas de problème technique sur les remontées mécaniques (panne technique par exemple), il est possible de bénéficier d’un dédommagement total ou partiel. Seul un arrêt complet et consécutif des remontées mécaniques de plus d’une demi-journée peut donner lieu à un dédommagement du préjudice que vous avez subi. Les stations de ski doivent vous dédomager mais elles sont libres d’imposer leurs modalités de remboursement.
Le dédommagement peut prendre l’une des formes suivantes :
- soit une prolongation de la validité immédiate de votre forfait
- soit un avoir en journée vous permettant d’acheter un nouveau forfait aux billetteries ou en ligne
- soit un remboursement différé sur pièces justificatives
Comment skier en toute sécurité ?
S’assurer c’est très bien, ne pas avoir d’accident c’est encore mieux. Voici les conseils publiés par la DGCCRF pour skier en toute sécurité.
Se préparer avant de partir
Avant de partir au ski, dans les semaines qui précédent préparez-vous à l’effort en travaillant vos muscles, votre équilibre et votre souplesse. En plus d’être un sport exigeant sur le plan physique, le ski est pratiqué dans des conditions parfois difficiles pour l’organisme (altitude, mauvais temps, froid,…). D’ailleurs, consultez la météo à chaque sortie afin d’anticiper les conditions climatiques difficiles et les éviter.
S’équiper pour se protéger
Faire régler ses skis avant de se lancer est primordial pour que les fixations ne soient ni trop serrées, ni trop lâches. Un petit passage chez un professionnel vous épargnera une mauvaise entorse au genou.
Porter un casque peut prévenir les traumatismes crâniens en cas de chute ou de collision. Il faut également des vêtements adaptés pour isoler du froid et de l’humidité.
Prendre soin de sa santé
Avant de se lancer sur les pistes, il convient de bien manger et de s’hydrater. Avec l’effort et le froid, les réserves s’épuisent rapidement. Une crème solaire et des sticks pour les lèvres sont également primordial pour ne pas prendre de mauvais coup de soleil resultant de la réverbération du soleil sur la neige. Attention également à vos yeux, il faut utiliser des lunettes adaptées.
La bonne attitude sur les pistes
Adaptez votre vitesse et votre comportement en fonction de vos capacités. Ne vous surestimez pas au risque de chuter ou de vous arrêter sur une piste au milieu d’autres skieurs qui pourront avoir du mal à vous éviter. Respectez bien les indications des pistes et notamment les panneaux signalant des dangers (croisements, crevasses,…).
« Le ski hors-piste est réservé à ceux qui ont une bonne maîtrise de la pratique du ski », indique la DGCCRF. Et de poursuivre : « Ces zones n’étant pas sécurisées, vous y entrez à vos risques et périls. Pensez à prévenir de votre départ, de votre parcours et de votre heure prévue de retour. Emportez un appareil de recherche de victimes d’avalanche pour vous localiser en cas d’urgence, ainsi que quelques provisions. Et ne partez « en aucun cas si un risque d’avalanche est annoncé » ou si les conditions sont incertaines. »
De plus, certaines assurances ski considèrent le hors-piste comme une exclusion de leur contrat. Vous ne serez donc pas couverts en cas d’accident ! Par contre, si vous vous blessez dans une zone de hors piste inatteignable par les secours « classiques » se sont les CRS de montagne ou les pompiers qui vous porteront secours (ce sera alors gratuit).

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